"Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage"
Nicolas Boileau, "Art poétique"
Envoyez votre proposition de story-board et/ou vos chapitres à cette adresse : tempoe@hotmail.fr
Nicolas Boileau, "Art poétique"
Envoyez votre proposition de story-board et/ou vos chapitres à cette adresse : tempoe@hotmail.fr
Ils paraîtront au fil des propositions.
"Les
Inséparables"
d'Esther Shalev-Gerz, fabriqué par Jaeger-LeCoultre
"Tempo è galant'uomo"
Joël Pommerat
Extraits
des notes prises au cours de l'entretien accordé par Joël Pommerat
aux élèves de l'EABJM à l'issue de la représentation de La
Réunification des deux Corées, vendredi 1er février 2013 :
réponse à une question posée à propos de l'influence du cinéma,
de son expérience cinématographique sur son théâtre.
cf. Rubrique :Le story-board
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A paraître :
Les comptes-rendus des différents Comité éditoriaux des rentrées 2012 et 2013
sur Pierre et Jean de Maupassant
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Atelier de ré-écriture :
Texte d'appui de Chloé : extrait de La Curée de Zola
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Atelier d'écriture de la classe de 2de 3 avec Maryse Wolinsli : jeudi 25 avril 2013 au CDI de l'EABJM
Verbes à éviter : être/faire
Plan ? On ne sait pas trop où on va.
Une base : trouver un cadre.
-- un début
-- installer des personnages
-- un décor
-- passé/présent ?
-- là où nous vivons ?
-- Paris/ ville imaginaire ? ville de province ?
-- pas le même personnage
L'INTRIGUE : parfois on part sur un titre, souvent on le change.
Souvent, c'est l'éditeur qui trouve le titre (terminée la grande époque des éditeurs/écrivains : Gide, Proust...)
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Expériences
d'écriture automatique :
1er diptyque : du tableau au poème
2ème diptyque : du portrait au portrait du personnage
André Breton, Manifeste du
Surréalisme, 1924
« Placez-vous
dans l'état le plus passif ou réceptif que vous pourrez...
écrivez-vite sans sujet préconçu, assez vite pour ne pas vous
retenir et ne pas être tenté de vous relire »
"Faites-vous
apporter de quoi écrire, après vous être établi en un lieu aussi
favorable que possible à la concentration de votre esprit sur
lui-même. Placez-vous dans l'état le plus passif, ou réceptif, que
vous pourrez. Faites abstraction de votre génie, de vos talents et
de ceux de tous les autres. Dites-vous bien que la littérature est
un des plus tristes chemins qui mènent à tout. Ecrivez vite sans
sujet préconçu, assez vite pour ne pas retenir et ne pas être
tenté de vous relire. La première phrase viendra toute seule, tant
il est vrai qu'à chaque seconde il est une phrase étrangère à
notre pensée consciente qui ne demande qu'à s'extérioriser. Il est
assez difficile de se prononcer sur le cas de la phrase suivante ;
elle participe sans doute à la fois de notre activité consciente et
de l'autre, si l'on admet que le fait d'avoir écrit la première
entraîne un minimum de perception. Peu doit vous importer,
d'ailleurs ; c'est en cela que réside, pour la plus grande part,
l'intérêt du jeu surréaliste. Toujours est-il que la ponctuation
s'oppose sans doute à la continuité absolue de la coulée qui nous
occupe, bien qu'elle paraisse aussi nécessaire que la distribution
des noeuds sur une corde vivante. Continuez autant qu'il vous plaira.
Fiez-vous au caractère inépuisable du murmure. Si le silence menace
de s'établir pour peu que vous ayez commis une faute : une faute,
peut-on dire, d'inattention, rompez sans hésiter avec une ligne
claire. A la suite du mot dont l'origine vous semble suspecte, posez
une lettre quelconque, la lettre l, et ramenez l'arbitraire en
imposant cette lettre pour initiale au mot qui suivra."
Expérience d'écriture
automatique, et de ré-écriture : texte confié par Eloïse (Atelier de poésie)
La cascade d'argent coulait tranquillement sur les
roches à moitié brisées où les oiseaux bleu nuancés chantaient à
pleine voix leur amour qu'ils portaient pour chacun et ils se
regardaient d'un air apaisé comme si la lune avait enfin rencontré
le soleil et que la nuit avait enfin connu le jour. La nuit de ses
milles miroirs apportait de la clarté sur nos maisons à moitié
éclairées. Dedans, une vision typique d'une famille avachie devant
la télévision étant tels des zombies à la recherche d'une proie.
Leurs regards étaient perdues et vides et leur visages étaient
éclaircis par la lumière aveuglante du carré électrique. Le rêve
étant une image abstraite de ce que l'on souhaite quand nous sommes
conscients n'est qu'un espoir de plus ou de moins dans nos vies
monotones et sans actions. De son côté la forêt qui était
recouvert d'un manteau de velours vert anglais était musicale et
orchestrée par les oiseaux nomades et par les animaux perdues dans
le cadavre de leur proie. Le soleil de son jaune aveuglant
saupoudrait notre peau d'une lumière atypique. Cachée de temps en
temps par des nuages traîtres, il se débattait pour pouvoir ne
serait-ce que faire passer un rayon de soleil. C'était une bataille
de lumière. La feuille accrochée était la dernière survivante à
un automne infernal. De ses nuances passant de la couleur feu au vert
pomme, elle laissait couler au milieu de sa structure une goutte
d'eau solitaire. Elle était timide et apeurée par peur de s'éclater
à la fin de son voyage interminable. Allait-elle tomber sur un
passant innocent ou sur un oiseau voyageant? Elle l'ignorait.
Eloïse
La cascade d'argent coulait tranquillement sur les
roches à moitié brisées où les oiseaux bleu nuancés chantaient à
pleine voix l'amour qu'ils se portaient mutuellement et ils se
regardaient d'un air apaisé comme si la lune avait enfin rencontré
le soleil et que la nuit avait enfin connu le jour. La nuit de ses
milles miroirs apportait de la clarté sur nos maisons à moitié
éclairées. Dedans, une vision typique d'une famille avachie devant
la télévision [étant] tels des zombies à la recherche d'une proie.
Leurs regards étaient perdues et vides et leur visages [étaient]
éclaircis par la lumière aveuglante du carré électrique. Le rêve
étant une image abstraite de ce que l'on souhaite quand nous sommes
conscients n'est qu'un espoir de plus ou de moins dans nos vies
monotones et sans actions. De son côté la forêt qui était
recouverte d'un manteau de velours vert anglais était musicale et
orchestrée par les oiseaux nomades et [par] les animaux perdues dans
le cadavre de leur proie. Le soleil de son jaune aveuglant
saupoudrait notre peau d'une lumière atypique. Cachée de temps en
temps par des nuages traîtres, il se débattait pour pouvoir ne
serait-ce que faire passer un rayon de soleil. C'était une bataille
de lumière. La feuille accrochée était la dernière survivante à
un automne infernal. De ses nuances passant de la couleur feu au vert
pomme, elle laissait couler au milieu de sa structure une goutte
d'eau solitaire. Elle était timide et apeurée par peur de s'éclater
à la fin de son voyage interminable. Allait-elle tomber sur un
passant innocent ou sur un oiseau voyageant? Elle l'ignorait.
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A paraître :
Les comptes-rendus des différents Comité éditoriaux des rentrées 2012 et 2013
sur Pierre et Jean de Maupassant
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Atelier de ré-écriture :
Sujet : Vous écrivez à un romancier
pour lui proposer d'adapter son roman au cinéma en lui précisant ce
que vous aimeriez pouvoir transformer dans l'évolution de l'intrigue.
Proposition de ré-écriture de la lettre de Chloé :
"La vérité est en marche, et rien ne l'arrêtera", Emile Zola
Cher
Monsieur Zola,
[Je
me présente,
Directrice cinématographique en herbe.] Dans cette lettre,
j’aimerais partager avec vous un projet qui me tient
a coeur
depuis ma jeunesse; j’aimerais
reprendre
[votre
illustre oeuvre]
La
Curée
, modifier le destin de Renée et
de
finalement, l’adapter pour
le
cinema.
Je
voudrais accentuer la notion du crime antique afin de mettre en avant
l’intertextualité La Curée et Phèdre. Je veux
filmer l’histoire d’une Phèdre moderne transposée dans la
sociéte parisienne du Second Empire. Durant ma lecture, j’ai
particulièrement apprecié votre habile
utlisitation de la mise en abyme; votre adaptation de Phèdre selon
le code historique, idéologique et social de votre temps.
Dans
ce passage, Renée et Maxime assistent à une représentation de
Phèdre au Théâtre-Italien. Renée se
perd dans son rêve douloureux; elle réalise qu’à travers cette
piece, à travers la Ristori, c’est
elle même
qu’elle retrouve. Elle assiste à ce que lui promet sa destinée.
J’aimerais
que Renée s’identifie au personage
illustre de Phèdre de façon complète. Au lieu de rester incapable
de s’élever à la grandeur tragique de son acte incestueux, je
voudrais qu’elle s’élève au
niveau d’une épopée antique. Cette fin pathétique due à une
méningite (maladie pouvant venir de la croyance que notre mort
aurait été préférable), pourrait être remplacée par un acte
honorable et épique: l’empoisonnement. Cet acte ne
[sauvera pas sa peau], mais son âme.
Cette
fin correspondrait plus aux attentes des spectateurs de nos jours;
donner une image théâtrale de la réalite.
Croyez
bien, Cher Monsieur Zola, à mes plus amicales
pensées.
Texte d'appui de Chloé : extrait de La Curée de Zola
Un soir, ils allèrent ensemble au
Théâtre-Italien. Ils n'avaient seulement pas regardé l'affiche.
Ils voulaient voir une grande tragédienne italienne, la Ristori, qui
faisait alors courir tout Paris, et à laquelle la mode leur
commandait de s'intéresser. On donnait Phèdre . Il
se rappelait assez son répertoire classique, elle savait assez
l'italien pour suivre la pièce. Et même ce drame leur causa une
émotion particulière, dans cette langue étrangère dont les
sonorités leur semblaient, par moments, un simple accompagnement
d'orchestre soutenant la mimique des acteurs. Hippolyte était un
grand garçon pâle, très médiocre, qui pleurait son rôle.
-- Quel godiche ! murmurait Maxime.
Mais la Ristori, avec ses fortes
épaules secouées par les sanglots, avec sa face tragique et ses
gros bras, remuait profondément Renée. Phèdre était du sang de
Pasiphaé, et elle se demandait de quel sang elle pouvait être,
elle, l'incestueuse des temps nouveaux. Elle ne voyait de la pièce
que cette grande femme traînant sur les planches le crime antique.
Au premier acte, quand Phèdre fait Oenone la confidence de sa
tendresse criminelle ; au second, lorsqu'elle se déclare, toute
brûlante, à Hippolyte ; et, plus tard, au quatrième, lorsque le
retour de Thésée l'accable, et qu'elle se maudit, dans une crise de
fureur sombre, elle emplissait la salle d'un tel cri de passion
fauve, d'un tel besoin de volupté surhumaine que la jeune femme
sentait passer sur sa chair chaque frisson de son désir et de ses
remords.
-- Attends, murmurait Maxime à son
oreille, tu vas entendre le récit de Théramène. Il a une bonne
tête, le vieux !
Et il murmura d'une voix creuse :
A peine nous sortions des portes de
Trézène, Il était sur son char...
Mais Renée, quand le vieux parla, ne
regarda plus, n'écouta plus. Le lustre l'aveuglait, les chaleurs
étouffantes lui venaient de toutes ses faces pâles tendues vers la
scène. Le monologue continuait, interminable. Elle était dans la
serre, sous les feuillages ardents, et elle rêvait que son mari
entrait, la surprenait aux bras de son fils. Elle souffrait
horriblement, elle perdait connaissance, quand le dernier râle de
Phèdre, repentante et mourant dans les convulsions du poison, lui
fit rouvrir les yeux. La toile tombait. Aurait-elle la force de
s'empoisonner, un jour ? Comme son drame était mesquin et honteux à
côté de l'épopée antique ! et tandis que Maxime lui nouait sous
le menton sa sortie de théâtre, elle entendait encore gronder
derrière elle cette rude voix de la Ristori, à laquelle répondait
le murmure complaisant d'Oenone.
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Atelier d'écriture de la classe de 2de 3 avec Maryse Wolinsli : jeudi 25 avril 2013 au CDI de l'EABJM
"Le principal c'est de faire : écrire simple (sans chercher des mots extraordinaires."
Verbes à éviter : être/faire
Plan ? On ne sait pas trop où on va.
Une base : trouver un cadre.
-- un début
-- installer des personnages
-- un décor
-- passé/présent ?
-- là où nous vivons ?
-- Paris/ ville imaginaire ? ville de province ?
-- pas le même personnage
L'INTRIGUE : parfois on part sur un titre, souvent on le change.
Souvent, c'est l'éditeur qui trouve le titre (terminée la grande époque des éditeurs/écrivains : Gide, Proust...)
UNE PETITE HISTOIRE : LE ROMAN DE MATHILDE
Elle est mère de famille. Elle a 4 enfants (3 filles et un garçon entre 8 et 15 ans). Pour vivre, elle joue le rôle de "nègre" (personne qui écrit pour quelqu'un d'autre des "best seller" qu'elle ne signe pas. Elle devient aigrie : elle a envie d'écrire pour elle, mais elle n'a pas le temps. Elle hérite d'une maison...
Voilà la base de l'histoire.
Que
va-t-il se passer pour que Mathilde puisse arriver à écrire, à
continuer à gagner sa vie pour faire vivre sa famille et garder sa
maison ?
Proposition de Benjamin : en lisant une histoire à son plus jeune enfant pour l'endormir, elle découvrirait une phrase.
-- Ce serait quoi cette phrase ?
-- Une phrase qui reflèterait ce qu'elle pense elle-même.
Chacun propose sa phrase : je/il ? (commencer par "je"...)
Le Monstre, c'était lui : Simon
Le succès est déterminé par l'estime qu'on a de son travail : Luke.
Il fallait y croire : Maxime (Commentaire de Maryse : "une phrase qui n'est pas fermée")
Puis elle retourna en jeunesse : Théo
"Laissez dire les sots, le savoir a son prix", La Fontaine, "L'Avantage de la science" : Axel
Et ils vécurent heureux : Oliver
Il ne fallait en effet pas renoncer : Patrick
Son rêve lui ouvrit les yeux sur la vérité : Christopher
Quand on veut, on peut : Edwin
Une vie ensoleillée ressemble à une vie où les obstacles sont surpassés et les souhaits exaucés : Eloïse ("Là aussi, c'est très ouvert")
La plus grande peur qui doit être vaincue est la peur du rejet : Alice
Grâce à cet obstacle surpassé elle était heureuse et épanouie : Alix
La route vers son destin ne peut être construite que par soi-même : Floriane
Un nouveau départ lui semblait maintenant possible ("réfléchir sur le fait qu'elle veut écrire un livre sur elle-même/ un livre sur quoi ?")
Sur la trace de ses pas il découvrait sa propre voie : Benjamin
Je ferai tout pour voler de mes propres ailes : Marion
Et dans ce geste simple, tout se dessine : Margaux
Et l'enfant murmure, je suis défférente, telle est ma force : Chloé
Ce moment d'euphorie fut éphémère, j'étais de retour : Kymia ("La violence est le dernier refuge de l'inconséquence", Asimov)
L'amour de nos coeurs touchait les frontières de l'idéal : Clara
Il ne faut pas que ses envies restent des désirs mais qu'ils deviennent des convictions : Clément
Rien n'est inaccessible : Kensuke
Ce n'est pas parece qu'on est pauvre qu'on ne peut pas vivre heureux : Dennis
Son savoir être guida alors sa plume et elle écrivit sa première ligne : Maxime
PROJET : rédiger un texte à partir de phrases choisies mises bout à bout (par exemple celles surlignées en bleu)
PROJET : rédiger un texte à partir de phrases choisies mises bout à bout (par exemple celles surlignées en bleu)
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Dominos
On
aligne les pièces, l'une derrière l'autre, elles ne se touchent
pas, ne se connaissent pas. Un simple geste, un petit coup de pouce,
et voilà que tout commence. La première vacille, perd l'équilibre,
tombe, la deuxième l'imite, le reste suit. La chaîne ne s'arrête
pas, les chutes se succèdent, les pièces se touchent, se
rencontrent. On perd le cours des événements, plus de début, plus
de fin, juste une suite interminable. Si on en retire une, on change
l'avenir, chaque pièce est unique, mais existe pour compléter le
jeu.
Zeynep (actuellement en Terminale )
Première
mise en scène de ce texte proposée au cours de l'atelier de 3ème ,
2009-2010
"Elle
était belle à l'image du jour qu'elle ne voyait pas; ce jour dont
la lumière s'affaiblissait, tandis qu'elle demeurait plongée dans
l'obscurité. Mes yeux crevaient l'horizon, ainsi les siens
attendaient mes paroles pour s'en faire une vision. Ma petite sœur,
immense d'esprit. Le Destin lui avait ôté la vue; après l'avoir
regardé de haut, elle avait saisi la plume de l'espoir pour tracer
les grandes lignes de sa vie. Je la poussais dans le puits sans fond
de l'imagination;je m'étais chargée de lui offrir l'or d'un monde
rose que je faisais sien... Elle, me donnait l'espoir de son regard."
Léa (actuellement en Terminale )
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"Sans
clefs, la grande armoire " ?
Rimbaud, "Les étrennes des orphelins", Poésies, 1870
Rimbaud, "Les étrennes des orphelins", Poésies, 1870
"Le style, c'est l'homme même", Buffon
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