Le personnage de roman


    "Le style, c'est l'homme même", Buffon 



    Recherche d'une esthétique générationnelle et intergénérationnelle : 
    une enquête anthropologique sur la place du sujet dans l'histoire de la communication et des représentation

     

    Réalité ou Fiction ? Héros ou personnage ? 

     Faut-il ou pas remettre en cause les notions d'intrigue et de personnages ?
    cf. Rubrique : Les incipits / L'incipit proposé par Victoria : proposition de ré-écriture  du point de vue de la ligne éditoriale.


    Le débat est ouvert, par l'expérience de l'écriture...

    cf. Rubrique "Continu/Discontinu : la question de l'intrigue"
    La question du personnage ou le personnage de roman en question : 


    "Sans clefs, la grande armoire " ?
    Rimbaud, "Les étrennes des orphelins", Poésies, 1870



    "On sent, dans tout cela, qu'il manque quelque chose.."
    Arthur Rimbaud, "Les Etrennes des orphelins"

    "Je leur demande d'être les enfants de leurs parents, c'est tout.
    C'est beaucoup, mais ça me paraît naturel de demander ça dans ce contexte de l'art. Je demande à des personnes de me donner à voir, à entendre, à ressentir ce qu'elles sont pour en faire de la matière poétique."

    Joël Pommerat, Théâtres en présence, p. 11


    "La vérité d'un homme, c'est d'abord ce qu'il cache", André Malraux

    ce qu'il se cache ?



    cf. Clément Rosset, Le Réel et son double
    Otto Rank, Dom Juan et son double
    Jean Starobinski, La Transparence et l'obstacle


    "Tout est dans la forme"
    Balzac, Illusions perdues

    "Le temps lui-même est une forme", Roland Barthes


    "On ne pense que par images, si tu veux être philosophe écris des romans", Albert Camus



    cf. Rubrique  : Le story-board


    cf. Rilke – Lettre à un jeune poète

« Un personnage de roman est simplifié et construit. On peut le comprendre. Dans la vie réelle, les êtres vivants sont des énigmes dangereuses. »  André Maurois

"Tempo è galant'uomo"
Figaro, Le Mariage de Figaro, Beaumarchais (III, 5)


FIGARO :
"Tempo è galant'uomo, dit l'Italien ; il dit toujours la vérité : c'est lui qui m'apprendra qui me veut du mal, ou du bien."


 
"Les Inséparables" d'Esther Shalev-Gerz, fabriqué par Jaeger-LeCoultre

Où est passé le temps ?
Collectif sous la direction de Jean Birnbaum,
Folio Essais (n°568), Gallimard




Marcel Proust, A la recherche du temps perdu
"Marcel Proust– A l'ombre de l'imaginaire" (Le Monde : une vie, une oeuvre -Hors série)

"le palimpseste de la mémoire"

"Les anneaux nécessaires d'un beau style"
"La vraie vie, c'est la littérature"
Marcel Proust, Le Temps retrouvé


Arthur Rimbaud, Illuminations
"Je est un autre"
"La vraie vie est absente"

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"J'avais d'abord besoin de gens qui ne seraient pas pressés"
Joël Pommerat, Théâtres en présence

"Il faut du temps avant que les vérités que l'on s'est faites deviennent notre chair même"
Paul Valéry

"Des conseils, seule en donne la solitude",
Réponse de Stéphane Mallarmé au jeune Paul Valéry



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Portraits en "cercles/fictions" : en palimpsestes et en présences


 La Lutte de Jacob avec l'Ange, Eugène Delacroix (1861)
Chapelle Saint-Sulpice, Paris
"Jouer avec ce qu'on ne cadre pas"



"un signal à travers les flammes" ?
Antonin Artaud, cité par Peter Brook dans L'Espace vide


 
 Festival de Cannes 1983


"Un film tourné au plus près, à fleur de peau. C'est ce que je cherche"
"La différence entre le cinéma et le théâtre, c'est le gros plan"
"jouer avec ce qu'on ne cadre pas"

Les Transversales de Patrice Chéreau, Gérard Pernon
Entretien au cours d'un hommage rendu par Rennes 2 en 2008 (Ouest-France)
Patrice Chéreau était en cours de tournage de son film,  Persécution

"Remember"
Stevan Zweig, Le Joueur d'échecs



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 Hommage d'Ariane Mnouchkine, 9 octobre 2013

Théâtre du soleil


Patrice, très ennuyé, me raconte ses difficultés à monter son projet de film sur Napoléon à Sainte Hélène.
— Mais pourquoi ?
— Al Pacino n’arrive pas à se décider, et puis les producteurs et lui trouvent que c’est très cher.
— Très cher ? — je m’étonne — mais à part Al Pacino lui-même, Napoléon à Sainte Hélène, quand même, ça ne doit pas être si cher que ça !
— Et bien… c’est à dire… il y a quand même un flashback de 45 minutes sur la retraite de Russie…
Je me souviens du fou rire qui nous prit. De son espièglerie, de sa malice de collégien. De sa constance dans la gaieté. De ses étonnements fertiles. De ses yeux qui écoutaient. De son pas. Court et si rapide. Comme s’il était toujours en train d’aller se mettre en place. Quelque part. Pour commencer ou poursuivre. Une répétition. Une idée. Un projet. Un rêve.
Je me souviens de sa franchise. De son honnêteté intellectuelle. Je me souviens d’Avignon en 2003. On ne nous aimait pas beaucoup cette année là. Il s’en étonnait. Il s’étonnait de la violence verbale. Il voulait débattre, comprendre.
Cette nuit on le pleure à Milan, à Aix-en-Provence, à Bayreuth, à Salzbourg, à Spoleto, à Bruxelles, à Paris. On le pleure partout où il a œuvré. On le pleure là où il allait venir un jour et où il ne viendra pas.
On le pleure dans des palais de marbre mais aussi dans de tout petits théâtres. Des lycéens le pleurent. Des professeurs le pleurent. De grandes actrices le pleurent, qui ont joué avec lui, ou pas. Des divas le pleurent, celles qui l’ont amusé ou exaspéré de leurs caprices, mais qui l’ont fait pleurer de joie aussi. Et puis des milliers, des centaines de milliers, des millions de spectateurs le pleurent.
Moi, je le pleure. Tous ces rendez-vous que nous avons repoussés, lui et moi. Surtout moi. Trop de travail. Trop de retard.
— Je viens te voir répéter, lui disais-je, à Aix, je m’offre ce cadeau. La semaine prochaine. Non, pas cette semaine, pardon, je ne peux pas, je suis en retard, mais celle d’après. Sans faute. Je me réjouis.
Il y eut faute. Je n’y allai pas. Trop de travail. Trop de retard. Oh ! Ne faites pas ça. Allez voir vos amis. Car ils meurent, vos amis, et toujours avant vous.
J’aurais tant aimé voir la retraite de Russie ressuscitée par Patrice Chéreau. 

Ariane Mnouchkine
9 octobre 2013


"Patrice était un être humain exceptionnel, avant d'être un homme de théâtre et de cinéma  unique et exemplaire. Désormais il nous reste Ariane Mnouchkine comme conscience."


Jane Birkin




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Des héros de la mythologie aux héros contemporains

http://tempoeclipse.blogspot.com
(Roman collectif des Collégiens)


Mon héros, de l'Antiquité au XXIème siècle : Latinistes de 5ème 2009-2010

Jason / César(Timothée)
Cacus / Al Pacino (Maxime)
Le Messie (Charles)
Achille /Tony Parker Matei)
Achille / mon père (Diane)
Shakespeare (Théophile)
Persée / Gandhi (Aïli)
Nelson Mandela (Chloé)
Indira Gandhi (Victoria)
Achille / mon frère ((Haoura)
Hercule / Mickaël Jackson (Luke)
Ulysse / ma mère (Candice)
Persée / mon frère (Irène)


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"Je leur demande d'être les enfants de leurs parents, c'est tout.
C'est beaucoup, mais ça me paraît naturel de demander ça dans ce contexte de l'art. Je demande à des personnes de me donner à voir, à entendre, à ressentir ce qu'elles sont pour en faire de la matière poétique."

Joël Pommerat, Théâtres en présence, p. 11

Joël Pommerat, "Prince d'incertitude" 


"Je suis presque un zelig", Joël Pommerat (Lettre de l'Odéon, n°3)

"Je lutte contre une sensation permanente d'éclatement. Si je faisais un travail psychologique approfondi, je pense que j'en passerais par l'observation de cette inquiétude. Est-ce une inquiétude légitime ? Je l'ignore.
Cette inquiétude vient du sentiment d'être, plusieurs. Or je suis convaincu que ces plusieurs pouraient avoir, chacun, une oeuvre à développer, un point de vue particulier à déployer. J'ai l'impression de devoir faire la loi au milieu de toutes ces pulsions, de trier dans ces multiples directions qui s'offrent à moi."
Joël Pommerat, Troubles


Visage au pluriel, Charles Juliet

"La vérité d'un homme, c'est d'abord ce qu'il cache", André Malraux

ce qu'il se cache ?

"l'oblique discours intérieur", Proust dans Le Temps retrouvé

"Je passe le plus clair de mon temps à l'obscurcir", Boris Vian, L'Ecume des jours 

"Tempo è galant'uomo"



"J'ai vraiment le sentiment que c'est l'époque qui lit à travers moi "

Roger Planchon, metteur en scène

Entretien de Roger Planchon avec Jean-François Halté et CharlesTordjman, Pratiques, n°15/16, juillet, 1977 : 

C.Tordjman : Tu refuses la conception du créateur original et omniscient.
R.Planchon : Oui, oui, absolument. Je crois trop à l'histoire. Evidemment, à l'origine, la démarche est intuitive. Je lis le texte, j'ai une intuition. Mais à la fin, c'est préparé par toutes mes lectures, par tout le climat ambiant. J'ai vraiment le sentiment que c'est l'époque qui lit à travers moi.

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"Le style, c'est l'homme même", Buffon  


"Le thème de tout roman, c'est le conflit d'un personnage romanesque avec des choses et des hommes qu'il
découvre en perspective à mesure qu'il avance, qu'il connaît d'abord mal, et qu'il ne comprend jamais tout à fait." Alain
« Tous les personnages sont des dormeurs clandestins nourris de nos rêves et de nos pensées. », Sylvie Germain, Les Personnages, .
    « Un personnage de roman est simplifié et construit. On peut le comprendre. Dans la vie réelle, les êtres vivants sont des énigmes dangereuses. » André Maurois (1885-1967)
    Albert Camus écrit dans L'Homme révolté : « Les héros ont notre langage, nos faiblesses, nos forces. Leur univers n'est ni plus beau ni plus édifiant que le nôtre. Mais eux, du moins, courent jusqu'au bout de leur destin et il n'est jamais de si bouleversants héros que ceux qui vont jusqu'à l'extrémité de leur passion. »



"Tempo è galant'uomo"

Beaumarchais, Le Mariage de Figaro (III, 5)




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 Maryse Wolinski est journaliste, écrivaine et parolière.

Son premier roman : Au Diable Vauvert (1988)


 1. Explication de la chaîne du livre (à suivre)
 2.cf. Rubrique "Atelier d'écriture" 
Plan ? On ne sait pas trop où on va.

Une base : trouver un cadre.
-- un début
-- installer des personnages
-- un décor
-- passé/présent ?
-- là où nous vivons ?
-- Paris/ ville imaginaire ? ville de province ?
-- pas le même personnage

L'INTRIGUE : parfois on part sur un titre, souvent on le change.
Souvent, c'est l'éditeur qui trouve le titre (terminée la grande époque des éditeurs/écrivains : Gide, Proust...)

UNE PETITE HISTOIRE : LE ROMAN DE MATHILDE

Elle est mère de famille. Elle a 4 enfants (3 filles et un garçon entre 8 et 15 ans). Pour vivre, elle joue le rôle de "nègre" (personne qui écrit pour quelqu'un d'autre des "best seller" qu'elle ne signe pas. Elle devient aigrie : elle a envie d'écrire pour elle, mais elle n'a pas le temps. Elle hérite d'une maison...
Voilà la base de l'histoire.
Que va-t-il se passer pour que Mathilde puisse arriver à écrire, à continuer à gagner sa vie pour faire vivre sa famille  et garder sa maison ?




* Débat à propos de la question du personnage : Simon pense qu'il faut choisir un personnage et s'attacher à ses pas, "sinon ce n'est pas intéressant pour le lecteur"...
Est-il encore possible, dans le cadre de la recherche d'une esthétique contemporaine de "revenir à la notion de personnage" ?

cf. La Rubrique : Le synopsis

Objet d'étude (EAF) : Le personnage de roman, du XVIIème à nos jours.

Sujet de dissertation 2013 (S/ES) :

Le romancier doit-il nécessairement faire de ses personnages des êtres extraordinaires ?

Sujet d'invention 2013 (S/ES) :

Le regard que porte la narratrice du texte de Colette extrait de Sido sur sa mère fait de cette dernière un personnage fascinant. Comme Colette et en vous inspirant des autres textes du corpus, vous proposerez le portrait d'un être ordinaire qui, sous votre regard, prendra une dimension extraordinaire.


"Je ne peins pas l'homme, je peins le passage", Montaigne


"Pas de deux" générationnels et intergénérationnels : 

de l'autoportrait par la mise en correspondance d'un tableau et d'un poème  à la création d'un personnage fictionnel, de la rencontre (ou des rencontres) à la multiplication des perspectives.








"Je ne peins pas l'homme, je peins le passage", Montaigne

"Pas de deux" générationnels et intergénérationnels : 
de l'autoportrait par la mise en correspondance d'un tableau et d'un poème  à la création d'un personnage fictionnel, de la rencontre (ou des rencontres) à la multiplication des perspectives.

"On ne pense que par images, si tu veux être philosophe écris des romans", Camus

  Le diptyque de Chloé : composition d'un poème en correspondance avec un tableau.
Wu Kuan Te, "To be or not to be"

Etre ou paraître

Il était une fois, des âmes vagabondes, désenchantées
errant dans le cercle des illusions perdues ou malmenées.
Des masques de fer, dévoilant par moment des fragments de regrets.
Des âmes attachées une à une par des promesses oubliées, des intérêts.
Des âmes habillées par l’argent.
Des âmes dénudées par le jugement.
Des oiseaux aux ailes mouillées, lourdes de mensonge.
Des râles étouffés, vaporisés dans la routine.
Des âmes vacillant dans ce brouillard coloré,
persuadées, encore et encore, que l’argent rachètera leur passé.

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Objet d'étude (EAF) : Le personnage de roman, du XVIIème à nos jours.

Sujet de dissertation 2013 (S/ES) :

Le romancier doit-il nécessairement faire de ses personnages des êtres extraordinaires ?

Sujet d'invention 2013 (S/ES) :

Le regard que porte la narratrice du texte de Colette extrait de Sido sur sa mère fait de cette dernière un personnage fascinant. Comme Colette et en vous inspirant des autres textes du corpus, vous proposerez le portrait d'un être ordinaire qui, sous votre regard, prendra une dimension extraordinaire.






A suivre : les notes prises par Chloé au cours de l'entretien avec Jean-François Sivadier


Le choix d'Edwin :
" Nuit étoilée sur le Rhône" de Van Gogh (Ar'les, 1888)

Sur l'eau elle posa son regard,
L'esprit vide de toute pensée,
Au-dessus les étoiles brillaient telles des phares,
Mais elle ne vit que l'eau les refléter.

Dans la nuit qui n'en finissait  pas,
Triste et à la fois pleine de joie,
Les rayons de la lune embrassaient la courbe de son visage,
Les lumières de la ville embrasaient le rivage.

Devant le flot encessant du temps qui passe,
Qui engloutit la jeunesse, et la grâce,
Immobile, elle contemplait le dieu Neptune,
Sans penser aux étoiles, au ciel, à la lune.

Alors, dans la douceur du soir,
Que l'aube allait bientôt effacer,
Sur le ciel elle posa son regard ;
Perdue dans ses pensées.


2ème diptyque : Invention d'un personnage de roman inspiré de votre autoportrait.

Texte étudié : la description du port du Havre dans Pierre et Jean de Maupassant
 à mettre en correspondance  avec un autre roman qui met en scène la découverte rétrospective du mensonge d'une vie :
 Le ciel était trop bleu de Christophe Pecnard.

Citation en exergue du roman : 
"Et la mer et l'amour ont l'amer pour partage,
Et la mer est amère, et l'amour est amer ;
L'on s'abîme en l'amour aussi bien qu'en la mer,
Car la mer et l'amour ne sont point sans orage."
Marbeuf


Ayant fait encore quelques pas, il s'arrêta pour contempler la rade. Sur sa droite, au-dessus de Sainte-Adresse, les deux phares électriques du cap de la Hève, semblables à deux cyclopes monstrueux et jumeaux, jetaient sur la mer leurs longs et puissants regards. Partis des deux foyers voisins, les deux rayons parallèles, pareils aux queues géantes de deux comètes, descendaient, suivant une pente droite et démesurée, du sommet de la côte au fond de l'horizon. Puis sur les deux jetées, deux autres feux, enfants de ces colosses, indiquaient l'entrée du Havre; et là-bas, de l'autre côté de la Seine, on en voyait d'autres encore, beaucoup d'autres, fixes ou clignotants, à éclats et à éclipses, s'ouvrant et se fermant comme des yeux, les yeux des ports, jaunes, rouges, verts, guettant la mer obscure couverte de navires, les yeux vivants de la terre hospitalière disant, rien que par le mouvement mécanique invariable et régulier de leurs paupières : "C'est moi. Je suis Trouville, je suis Honfleur, je suis la rivière de Pont-Audemer." Et dominant tous les autres, si haut que de si loin, on le prenait pour une planète, le phare aérien d'Etouville montrait la route de Rouen, à travers les bancs de sable de l'embouchure du fleuve.


Puis sur l'eau profonde, sur l'eau sans limites, plus sombre que le ciel, on croyait voir, çà et là, des étoiles. Elles tremblotaient dans la brume nocturne, petites, proches ou lointaines, blanches, vertes ou rouges aussi. Presque toutes étaient immobiles, quelques-unes, cependant, semblaient courir; c'étaient les feux des bâtiments à l'ancre attendant la marée prochaine, ou des bâtiments en marche venant chercher un mouillage.



Juste à ce moment la lune se leva derrière la ville; et elle avait l'air d'un phare énorme et divin allumé dans le firmament pour guider la flotte infinie des vraies étoiles.



Pierre murmura, presque à haute voix :

"Voilà, et nous nous faisons de la bile pour quatre sous !"

Pierre et Jean de Maupassant

3ème diptyque : Le synopsis et la première page du roman

Situer le chapitre du dialogue initiatique, passage obligé de l'écriture du roman,  dans le synopsis


Joël Pommerat, "Prince d'incertitude" 


"Je suis presque un zelig", Joël Pommerat (Lettre de l'Odéon, n°3)

"Je lutte contre une sensation permanente d'éclatement. Si je faisais un travail psychologique approfondi, je pense que j'en passerais par l'observation de cette inquiétude. Est-ce une inquiétude légitime ? Je l'ignore.
Cette inquiétude vient du sentiment d'être, plusieurs. Or je suis convaincu que ces plusieurs pouraient avoir, chacun, une oeuvre à développer, un point de vue particulier à déployer. J'ai l'impression de devoir faire la loi au milieu de toutes ces pulsions, de trier dans ces multiples directions qui s'offrent à moi."
Joël Pommerat, Troubles


Visage au pluriel, Charles Juliet

"La vérité d'un homme, c'est d'abord ce qu'il cache", André Malraux

ce qu'il se cache ?

"l'oblique discours intérieur", Proust dans Le Temps retrouvé

"Je passe le plus clair de mon temps à l'obscurcir", Boris Vian, L'Ecume des jours 

"Tempo è galant'uomo"