Une aventure d'écriture romanesque générationnelle et intergénérationnelle en palimpseste et "en présences"



"On ne pense que par images, si tu veux être philosophe écris des romans", Albert camus




Chaïm Soutine, "Route folle à Cagnes", 1923

"Le diable c'est l'ennui", Peter Brook

Roman collectif des Collégiens :  http://tempoeclipse.blogspot.com


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"L'écriture par fragments est liée à la littérature. Dans un roman, on n'arrête pas de voyager, de faire des ellipses." Joël Pommerat 
 
Extraits des notes prises au cours de l'entretien accordé par Joël Pommerat aux élèves de l'EABJM dans le cadre du Partenariat avec L'Odéon-Théâtre de l'Europe à l'issue de la représentation de La Réunification des deux Corées, vendredi 1er février 2013 : réponse à une question posée à propos de l'influence du cinéma, de son expérience cinématographique sur son théâtre.
Recherche d'une esthétique générationnelle et intergénérationelle : 
le débat est ouvert, par l'expérience de l'écriture...

Rubriques : Les questions de l'intrigue/des personnages ou les personnages/l'intrigue en question
Une enquête anthropologique sur la place du sujet dans l'histoire de la communication et des représentation

"Sans clefs, la grande armoire " ?
Rimbaud, "Les étrennes des orphelins", Poésies, 1870



"Tout est dans la forme"
Balzac, Illusions perdues



"Je leur demande d'être les enfants de leurs parents, c'est tout.
C'est beaucoup, mais ça me paraît naturel de demander ça dans ce contexte de l'art. Je demande à des personnes de me donner à voir, à entendre, à ressentir ce qu'elles sont pour en faire de la matière poétique."

Joël Pommerat, Théâtres en présence, p. 11


"J'ai vraiment le sentiment que c'est l'époque qui lit à travers moi "

Roger Planchon, metteur en scène

Entretien de Roger Planchon avec Jean-François Halté et CharlesTordjman, Pratiques, n°15/16, juillet, 1977 : 

C.Tordjman : Tu refuses la conception du crézteur original et omnisicient.
R.Planchon : Oui, oui, absolument. Je crois trop à l'histoire. Evidemment, à l'origine, la démarche est intuitive. Je lis le texte, j'ai une intuition. Mais à la fin, c'est préparé par toutes mes lectures, par tout le climat ambiant. J'ai vraiment le sentiment que c'est l'époque qui lit à travers moi.

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"Le style, c'est l'homme même", Buffon  


"Le thème de tout roman, c'est le conflit d'un personnage romanesque avec des choses et des hommes qu'il
découvre en perspective à mesure qu'il avance, qu'il connaît d'abord mal, et qu'il ne comprend jamais tout à fait." Alain
« Tous les personnages sont des dormeurs clandestins nourris de nos rêves et de nos pensées. », Sylvie Germain, Les Personnages, .
    « Un personnage de roman est simplifié et construit. On peut le comprendre. Dans la vie réelle, les êtres vivants sont des énigmes dangereuses. » André Maurois (1885-1967)
    Albert Camus écrit dans L'Homme révolté : « Les héros ont notre langage, nos faiblesses, nos forces. Leur univers n'est ni plus beau ni plus édifiant que le nôtre. Mais eux, du moins, courent jusqu'au bout de leur destin et il n'est jamais de si bouleversants héros que ceux qui vont jusqu'à l'extrémité de leur passion. »



"Tempo è galant'uomo"

Beaumarchais, Le Mariage de Figaro (III, 5)



La scène imaginaire de Joël Pommerat : lundi 10 juin 2013 à l'Odéon-Théâtre de l'Europe


Portraits de metteurs en scène européens : de quoi est fait l'imaginaire d'un metteur en scène ?
dans le cadre des Bibliothèques de l'Odéon.
Diffusion sur France-Culture de la scène imaginaire autour de Joël Pommerat : dimanche 23 juin à 21h. 


Première lecture choisie par Joël Pommerat : André Breton,  Manifeste du Surréalisme :
"Composition surréaliste écrite, ou premier et dernier jet", texte lu par Marie Piemontese.

cf. Rubrique : Atelier d'écriture et de ré-écriture en palimpseste

à suivre...



 La recherche d'une écriture collective en lien avec le "théâtre d'action" de Joël Pommerat, une expérience de "théâtres en présence" : consubstantialité de l'écriture sur plateau du dramaturge et metteur en scène en présence des comédiens, du scénographe, des techniciens lumière et son, de la costumière, des costumes et des accessoires...

 cf. Rubrique Dialogue intergénérationnel :
Les rencontres avec Joël Pommerat,Jean-François Sivadier, Maryse Wolinski, Frédéric Beigbeder, Fabrice Roger-Lacan et Isabelle Nanty, Arnaud Denis et David Zéboulon...
+ Les sujets de dissertation du 1er trimestre : à suivre...

Notes prises à partir de l'Entretien accordé par Joël Pommerat à l'issue de la représentation de La Réunification des deux Corées  :
-- Comment écrivez-vous ?
-- L'écriture se fait dans le temps du travail sur le plateau. Idée de pièce dans le dispositif scénique (aucun travail de réflexion préliminaire). Je savais que je voulais écrire beaucoup d'histoires.
Chantier d'improvisation d'écritures mêlées pour définir ces histoires-là.
2 mois d'ateliers avec des comédiens : écriture de ces histoires au cours d'un processus de collaboration avec les acteurs avec utilisation de la vidéo.
Aller-retour : travail d'imagination/auteur et d'inspiration en fonction des propositions des acteurs.
L'idée surgit quand on voit un comédien se déplacer dans un certain espace, une certaine lumière.
-- L'ordre des scènes ?
-- Grand risque que toutes ces histoires n'arrivent pas à se relier les unes aux autres et aboutissent à une suite de scènes comme on en voit dans les écoles de théâtre.
C'est très important l'ordre des choses, le montage, l'écriture.
Un certain ordre d'une scène par rapport à une autre enrichit : une scène peut-être nourrie de la scène qui a précédé.
Tout ce que j'avais pensé, imaginé s'est avéré pas si intéressant que ça.
J'ai cherché, jusqu'au moment où il y a une sorte d'évidence qui s'impose.
C'est la pièce qui commande. Ce n'est pas moi qui projette la solution. C'est la scène qui m'apparaît de façon accidentelle. Je suis parti du thème. J'ai écrit une dizaine de plus que celles vues ce soir qui me paraissaient intéressantes de façon isolée mais effet d'inutilité : toutes seules, elles ne se justifiaient pas.


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 La scène imaginaire des Lycéens 
 poètes, romanciers, dramaturges, metteurs en scène, acteurs et spectateurs de leur propre vie. 

"On ne pense que par images, si tu veux être philosophe, écris des romans", Albert Camus
Pas de deux générationnels et intergénérationnels en "cercles/fictions"
 Palimpsestes ou le temps retrouvé de la reconnaissance.

"J'ai écrit pour pouvoir penser", Joël Pommerat, Théâtres en présence


Pas de deux générationnels et intergénérationnels en "cercles/fictions"
 Palimpsestes ou le temps retrouvé de la reconnaissance.


"J'ai écrit pour pouvoir penser", Joël Pommerat, Théâtres en présence

Notes prises à partir de l'Entretien accordé par Joël Pommerat à Christophe Triau (Bpi Centre Pompidou) :

"j'ai l'idée que je travaille pour chercher ... pour chercher un petit peu ce que c'est que",
ce que c'est que .. le théâtre pour Joël Pommerat, ..  le roman pour les romanciers lycéens internautes.

-- C'est bien le théâtre qui a toujours incarné ce désir-là, ce choix d'une voie artistique artistique ? (là où tu irais explorer artistiquement quelque chose)
 -- C'est le théâtre mais j'ai conscience que ça aurait pu être autre chose, plus que le théâtre, c'est être artiste. Je cherche un autre mot mais je n'en trouve pas de meilleur. J'ai eu la chance de découvrir un auteur qui s'appelle Marcel Proust. J'ai eu la chance de l'incarner dans un fiction-documentaire : moitié documentaire, moitié fiction), c'est quelqu'un qui voue son existence à la question de savoir s'il va pouvoir ou pas devenir un écrivain, mais c'est en se posant cette question mais en agissant dans le sens de cette question qu'il fait action artistique. On est aussi artiste en se trompant, en ratant. Il y a des artistes qui n'ont jamais pu, eu la possibilité de rendre compte de leur travail. Et ce n'est pas le fait qu'ils soient restés ignorés ou que leur oeuvre soit restée à l'intérieur qui fait qu'ils soient moins artistes, pour moi. Si je n'avais pas rencontré le théâtre entre 19 et 23 ans, ç'aurait pu être autre chose que le théâtre. Un jour je me suis dit : de toute façon, c'est avec le théâtre que tu vas continuer cette quête d'être un artiste, et il n'y a pas de raison d'en sortir, de papillonner.

"Et ne vous piquez point d'une folle vitesse"... 
Nicolas Boileau, "Art poétique" 
  



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