Proposition de ré-écriture :
du point de vue de la ligne
éditoriale.
Faut-il ou pas remettre en cause les notions d'intrigue et de personnages ?
cf. Rubrique : continu/discontinu
Débat engagé avec le Comité
éditorial, plus particulièrement avec Simon à partir de la
réflexion sur le personnage (cf. Question de Jean-François Sivadier
: "Ai-je jeté un pavé dans la mare ?" ; Atelier
d'écriture avec Maryse Wolinski).
A suivre...
Proposition de ré-écriture :
du point de vue de l'orthographe et du style.
L’enchantement
de la ville qui s’éveille entrait/.../
illuminait :
la personnification de l'enchantement sujet de verbes d'action, à
revoir, peut-être...
,
[et] chaque rencontre[,] .
Il[et] illuminait les : question de
rythme
[d’une]
de la
sainte candeur du matin : "d'une
saine candeur" ou "de
la saine candeur du..."
[avec
l’entrechoquement] : avec/ lourd ;
entrechoquement : vocabulaire à revoir peut-être... Vous pifvez
trouver mieux.
La lumière d’une
matinée de printemps luisait sur Paris qui se réveillait dans un
étirement de douceur du Champ de Mars aux Tuileries. L’enchantement
de la ville qui s’éveille entrait dans les immeubles, faisant
chanter chaque monument, [et]
chaque rencontre[,] . Il[et]
illuminait les appartements [d’une]
de la sainte candeur du matin,
reine des faux espoirs et de promesses d’une vie passée. C’est
ici, dans ce beau décor que notre
héros, Fabrice Moiret
entreprend son apprentissage de jeune écrivain en herbe, mêlant la
débauche d’une vie d’adolescent parisien, à une vie future
idéalisée d’homme libre et reconnu, la tête sur les épaules
mais toujours les yeux regardant en l’air pour renifler l’air
épais et corrompu d’une ville pleine de rêves.
Ce jeune homme plein
d’espoir partit de son appartement d’un pas élancé pour
rejoindre son ami et mentor d’excellence, François Chabert avec
qui il dégustait de délicieuses
pâtisseries tous
les samedis matin, à 9h pile,
Chez Carette, café renommé pour régner sur la place des Vosges tel
un phare émanant de pureté et de raffinement dans ce lagon douteux
qu’est Paris. Il arriva, le menton haut, la cravate serrée sur son
cou transpirant d’altière fierté et d’aspiration de jeune
premier. Il salua François et comme tout
les samedis la discussion commença [avec
l’entrechoquement] des points de vue de ces deux âmes
philosophes certaines de la validité de leurs paroles. François
connaissait bien Fabrice et savait ce qui enflammait son
argumentation : la remise en question de l’art et des
intentions de l’écrivain. La joute verbale des deux amis battait
son comble et François, jouant sur son expérience d’artiste
indépendant de trente-cinq ans, tentait de troubler le jeune homme
avec une certaine malice de personne qui a vécu et vu. Ils se
décidèrent à partir à onze heures et demie,
heure décisive pour le jeune homme car lorsque qu’il poussa la
porte grinçante de ce noble emblème touristique de saveurs il vit
l’objet de son admiration : Joël Pommerat, dramaturge et
metteur en scène contemporain. Fabrice, pris d’une douce euphorie
d’admirateur secret, intercepta l’artiste dans un mouvement
brusque et déterminé finissant en étreinte non préméditée.
La bête de théâtre
plongea un regard profond dans
les yeux de Fabrice et lui demanda de retirer ses mains de sa veste
qui était aussi noire que son
café. L’adolescent s’excusa platement sous les yeux amusés de
François qui embobinait son écharpe satinée autour de son cou et
des ses frêles épaules. Le dramaturge étouffa un soupir lorque
Fabrice lanca :
--« Puis-je vous poser une
question ? »
Version non retouchée :
La lumière d’une
matinée de printemps luisait sur Paris qui se réveillait dans un
étirement de douceur du Champ de Mars aux Tuileries. L’enchantement
de la ville qui s’éveille entrait dans les immeubles, faisant
chanter chaque monument et chaque rencontre, et illuminait les
appartements d’une sainte candeur du matin, reine des faux espoirs
et de promesses d’une vie passée. C’est ici, dans ce beau décor
que notre héros, Fabrice Moiret entreprend son apprentissage de
jeune écrivain en herbe, mêlant la débauche d’une vie
d’adolescent parisien, à une vie future idéalisée d’homme
libre et reconnu, la tête sur les épaules mais toujours les yeux
regardant en l’air pour renifler l’air épais et corrompu d’une
ville pleine de rêves.
Ce jeune homme plein
d’espoir partit de son appartement d’un pas élancé pour
rejoindre son ami et mentor d’excellence, François Chabert avec
qui il dégustait de délicieuse pâtisserie tout les samedi matin, à
9h pile, Chez Carette, café renommé pour régner sur la place des
Vosges tel un phare émanant de pureté et de raffinement dans ce
lagon douteux qu’est Paris. Il arriva, le menton haut, la cravate
serrée sur son cou transpirant d’altière fierté et d’aspiration
de jeune premier. Il salua François et comme tout les samedis la
discussion commença avec l’entrechoquement des points de vue de
ces deux âmes philosophes certaines de la validité de leurs
paroles. François connaissait bien Fabrice et savait ce qui
enflammait son argumentation : la remise en question de l’art
et des intentions de l’écrivain. La joute verbale des deux amis
battait son comble et François, jouant sur son expérience d’artiste
indépendant de trente-cinq ans, tentait de troubler le jeune homme
avec une certaine malice de personne qui a vécu et vu. Ils se
décidèrent à partir à onze heures et demi, heure décisive pour
le jeune homme car lorsque qu’il poussa la porte grinçante de ce
noble emblème touristique de saveurs il vit l’objet de son
admiration : Joël Pommerat, dramaturge et metteur en scène
contemporain. Fabrice, pris d’une douce euphorie d’admirateur
secret, intercepta l’artiste dans un mouvement brusque et déterminé
finissant en étreinte non préméditée.
La bête de théatre plonga un regard
profond dans les yeux de Fabrice et lui demanda de retirer ses mains
de sa veste qui était aussi noir que son café . L’adolescent
s’excusa platement sous les yeux amusés de François qui
embobinait son écharpe satinée autour de son cou et des ses frêles
épaules. Le dramaturge étouffa un soupir lorque Fabrice lanca :
-« Puis-je vous poser une
question ? »